
Ayubowan à tous, vanakkam !
Depuis le 16 mars 2020, nos voyages sont à l'arrêt, hormis à 100 kilomètres autour de chez nous (aïe aïe ça ne fait pas loin !). Le coronavirus a clairement changé la face du monde et a réduit les perspectives à voyage au Sri Lanka et ailleurs à néant pour quelque temps. C'est alors que la tendance du voyage virtuelle a émergé partout sur internet et je me suis dit qu'il était enfin temps de vous en faire profiter !
Donc en attendant que les frontières du Sri Lanka se réouvrent, que des mesures soient prises et que nous ayons également le droit de partir librement à l'étranger, je vous propose une série de voyages virtuels au Sri Lanka dans le Triangle culturel pour commencer. L'idée est de vous retracer mes expériences dans le pays, mes ressentis et de vous transporter à travers mes écrits. J'y mettrai quelques photos pour agrémenter le texte, afin que vous puissiez bien vous projeter. Il n'y aura pas beaucoup d'infos historiques ni pratiques, mais je vous mettrai à chaque fois les liens où vous pourrez les retrouver sur le blog. L'idée ici est d'être sur de l'expérience avant tout (et désolée pour ma plume, je ne suis pas Victor Hugo ahah 😉 ). Et pour ouvrir le bal de la série, je vous emmène tout en haut de Sigiriya et Pidurangala.
Voyage virtuel au Sri Lanka
Le Triangle culturel
Épisode 01
Sigiriya et Pidurangala
Liste des épisodes de voyages virtuels au Sri Lanka
01 - Prendre de la hauteur avec Sigiriya et Pidurangala
02 - Se brûler les pieds à Polonnaruwa |
Localisation du Triangle Culturel (Sigiriya et Pidurangala)
Voyage virtuel au Sri Lanka : prendre de la hauteur avec Sigiriya et le rocher du Lion
Pour débuter ce voyage virtuel au Sri Lanka ensemble, je vous emmène dans l'un de mes lieux préférés du Triangle culturel : Sigiriya ! Ce grand rocher habitait une forteresse il y a plusieurs siècles et l'endroit est empreint d'une vraie magie quand on arrive sur place.
Quand on commence la visite par des jardins royaux verdoyants
Tout d'abord, après avoir payé son entrée, on commence la visite par les jardins du rocher. La nature du lieu est toujours très verdoyante, ce qui créé un joli contraste avec les chemins sablonneux. Des bassins se situent sur la droite et la gauche, on peut y voir le ciel se refléter dedans quand les nénuphars ne recouvrent pas toute la surface. À peine arrivée dans ce lieu, que je sens une énergie m'envelopper. On sent que l'endroit est chargé en énergie et que des choses importantes et fortes se sont passées ici.
Puis on continue d'avancer tout droit jusqu'aux premières marches du rocher, en observant les premières ruines sur les côtés. On arrive à s'imaginer très facilement la vie et les bâtiments qui étaient construits ici jadis, naguère.
Les premières marches sont plutôt faciles à grimper, je les ai escaladées quand elles étaient glissantes après une pluie ou quand elles étaient embouteillées un jour de Poya. Je suis contente de ne pas être pieds nus dans cet endroit (ce n'est pas un temple) car je vois plein de petits cailloux entre les briques et je me dis que le sol doit être bien chaud !
L'ascension de Sigiriya étapes par étapes
L'ascension commence et mes mollets ne disent trop rien pour le moment. Par contre, ma bouche s'assèche vite avec la chaleur. J'appréhende un peu la montée au sommet car le rocher est haut, très haut, mais finalement tout se passe plutôt bien grâce à des paliers, où la pause s'impose ! Le paysage prend lui-aussi de la hauteur et la campagne environnante devient de plus en plus visible.
Puis les marches classiques se transforment en un escalier métallique en colimaçon. Le cliquetis de mes pas ne me rassure pas beaucoup mais la structure semble stable ! En arrivant en haut, le rocher m'offre un joli spectacle : des peintures murales, les fameuses Demoiselles de Sigiriya. Je suis étonnée de les voir seins nus alors que la culture du pays est désormais très pudique. À croire que les moeurs étaient plus libérées dans le passé. 😉
J'observe cette roche lisse, ces peintures qui ont été comme rafraîchies, la tentation de les toucher est forte mais je me retiens, par respect pour le patrimoine. Puis je continue doucement mon ascension, avant d'arriver à un autre palier : l'avant-dernier. Lors de mon ascension, j'ai pu observer des nids de frelons, à l'écart des marches mais tout de même présents et sur cet étage, on retrouve des pancartes qui nous avertissent. Cela me fiche un peu la trouille je dois avouer, car la sortie de secours n'est pas la plus accessible ! Les marches de l'escalier qui mènent au sommet sont encerclées par 2 pattes de lion. La puissance qui se dégage de cette roche est vraiment celle de cet animal. Après avoir bu un dernier petit coup, je prends mes mollets qui tirent et je grimpe vers le sommet.
La récompense du sommet de Sigiriya !
Une fois arrivée en haut, j'ai chaud, je suis rouge et transpirante mais tellement contente de voir le spectacle qui s'offre à moi ! De la végétation et des animaux vivent en haut de ce rocher, mais comment cela est-ce possible ? On y voit aussi des ruines de l'ancien palais, une piscine qui servait de climatiseur pour rafraîchir l'air (heureusement que l'eau est bien verte sinon certains y feraient un plouf je pense !). La vue à 360 degrés, tout autour de nous, est somptueuse. J'essaye de voir si je repère des éléphants mais soit je suis trop haute, soit ils sont bien cachés ces petits coquins !
Je reste là-haut un bon moment. J'en profite aussi pour faire des photos où je saute, les pieds en l'air, car j'ai cette sensation de voler au-dessus du Sri Lanka. Je compte les temples bouddhistes que j'aperçois au loin, je joue à photographier un lézard qui se cache avec les pierres puis j'entame la descente. On empreinte un escalier différent de celui de la montée, la pente n'est pas trop raide et j'observe un petit serpent qui se faufile sur le côté ! Je ne fais pas la maligne mais je sers les fesses (j'ai peur de ces animaux !) et je regagne la terre ferme.
Voyage virtuel au Sri Lanka : retour sur la terre ferme, petit lion de Sigiriya !
On déambule dans des nouveaux jardins, on croise une grotte avec une pierre qui ressemble à un cobra. Autant vous dire que ça ne me vend pas du rêve ! Et puis, arrive enfin le moment que je déteste le plus dans les visites touristiques... Le passage "gogo touristes" où des vendeurs vous proposent des souvenirs hors de prix. Je les esquive, au début avec le sourire mais avec plus de tensions vers la fin, c'est fou, ils proposent tous la même chose ! Quand je vois aussi celui qui propose des glaces, j'ai mon estomac qui me fait un "warning, fuis !" en pensant aux conditions de congélation.
Et puis je regagne le parking, je me sens chargée en énergie, émerveillée par ce joyau de la nature, plutôt hostile mais apprivoisé par certains hommes. Certes, j'ai déboursé 30 dollars mais ça les valait, je me sens vraiment contente d'être montée, remontée, tout en haut de ce rocher du lion.
Infos pratiques sur Sigiriya et Pidurangala
- Sigiriya et ses jardins royaux |
Voyage virtuel au Sri Lanka dans le Triangle culturel : Pidurangala ou prendre du recul face au rocher de Sigiriya
Pour continuer ce voyage virtuel au Sri Lanka dans le Triangle culturel, nous allons grimper ensemble en haut d'un autre rocher, celui de Pidurangala ! Il faut face à Sigiriya et dégage une ambiance nettement différente de celui du rocher du Lion. Je dirai que Sigiriya et Pidurangala sont deux visites qui se complètent.
L'ascension de Pidurangala
4 heures 30 du matin, lampe frontale vissée sur le front, baskets aux pieds et petit gilet sur les épaules, je me présente au petit guichet tenu par des moines, la tronche complètement enfarinée, pour acheter mon ticket. La première bonne surprise, c'est que cette grimpette matinale ne coûte que quelques euros !
J'ai un peu froid avec l'humidité de la nuit donc je ne traîne pas et je me mets en marche. Le dénivelé est progressif, je sens que ça ne tire pas trop dans les jambes, cependant je manque de tomber à plusieurs reprises entre les feuilles humides sur le sol et les racines d'arbres rebelles.
J'avance à mon rythme mais je me sens un peu stressée par les autres voyageurs autour qui se pressent. Ils ne sont pas nombreux mais je sens qu'ils ne veulent pas louper le lever du soleil. Qu'à cela ne tienne, je suis le rythme et je guette bien où je pose mes pieds sur le sol.
Une petite séance d'escalade improvisée !
Sur la fin de l'ascension, les choses se corsent un peu, je n'étais pas prête psychologiquement ! Il faut attraper certains rochers à mains nues (alors ils ne sont pas à la verticale à 90 degrés mais quand même, il faut les grimper !), je me faufile entre d'autres, mon équilibre inexistant et moi-même sont à notre maximum. Je prends le temps et les voyageurs autour de moi prennent le temps de s'entraider. Je me dis que je ne resterai donc pas coincée entre deux roches, à dépérir sous un soleil monstre (c'était mon instant mélo-drama 😉 ).
Une première vue s'offre à moi où je vois une mer de nuages en face. C'est juste magique mais je n'ai pas de temps à perdre, l'ascension n'est pas encore terminée ! Il reste quelques rochers à monter en escalade, un peu glissants avec la rosée de la nuit. Je prends mes précautions et j'arrive enfin en haut, victoire ! Et là, je suis bluffée... Bluffée par cette mer de nuage, par cette lumière entre chiens et loups, par le calme de la campagne endormie qui nous entoure.
Voyage virtuel au Sri Lanka : prendre le temps d'observer en haut de Pidurangala
Il est là, face à moi, fier. Le rocher du Lion et toute sa grâce sont en face de moi. Et dire qu'hier j'étais tout là-haut ! J'ai comme une sensation de temps qui s'arrête, d'un moment intemporel. Je m'assois sur la roche, face au Rocher de Sigiriya pendant le soleil se lève dans mon dos, à travers les nuages.
J'observe les chiens au sommet du rocher (mais bon sang, comment font-ils pour grimper sans problème eux ?!), les touristes matinaux qui se prennent en photo, j'entends les premiers oiseaux qui se réveillent. Puis c'est au tour de la lumière de se lever, les nuages eux, décident de rester.
Une équipe de tournage d'une série ou d'un film sri lankais débarque, avec des acteurs qui font un art martial. On observe, tout comme les arcs-en-ciel en fond qui se forment sous un nuage de pluie. Le cadre est féérique, magique. Je me sens bien, apaisée.
La redescente de Pidurangala
Et puis, il est temps de redescendre vers le vrai monde et de continuer la découverte du Triangle culturel. Je me mets sur les fesses pour franchir les premiers rochers pentus (avec toute la classe possible, bien évidemment ahah) et puis j'amorce la petite marche pour rejoindre le bas. Je découvre sur le côté un Bouddha couché : je regardais tellement mes pieds lors de la montée dans la nuit que je ne l'avais même pas remarqué !
Plus on descend et plus on entend des cloches, des rires, les enfants sont réveillés. Et moi aussi car les étoiles dans les yeux ont pris la place de ma tête enfarinée.
Infos pratiques sur Sigiriya et Pidurangala
- Sigiriya et ses jardins royaux |
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